En
septembre dernier, Laura Flessel, ministre française des Sports, a déclaré que
l'équipe de France ne participerait pas aux Jeux Olympiques d'hiver en Corée du
Sud « si la sécurité des athlètes n'était pas assurée ». A croire le
président du Comité olympique autrichien Karl Stoss, l’Autriche, elle,
pense à faire de même c’est-à dire interdire à ses sportifs de se rendre à
Pyeongchang. Les deux fonctionnaires se sont prononcés au tout début de l’automne.
L’hiver s’installe dans ses quartiers, le temps est maussade, mais le couperet
final tarde à tomber. « Ira-n’ira pas » - tel esl le leitmotiv en
continu des périodiques européens.
En
attendant tout se dégrade sur la péninsule coréenne. Séoul se sent de plus en
plus menacée par les incessantes activités nucléaires du bouillonnant
« Rocket man » (surnom attribué dernièrement au leader nord-coréen
par le président américain). Non seulement il est à cent lieues de désarmer,
mais qui plus est, il continue à arroser le Pacifique, à un millier de kilomètres du littoral nippon,
des tirs à répétition de ses missiles atomiques qu’il croit aptes à frapper
toute l’Amérique jusqu’à New-York !!!
Bien sûr, on en a vu des pires avec la crise
de Cuba en 1962. Mais avouez qu’à l’époque il n’y avait que des Européens des
deux côtés de la barrière. Kennedy ou Khrouchtchev – personne n’était intéressé
à torpiller un monde fragile et pas encore entièrement remis de ses peines de
la dernière Guerre Mondiale.
L’asiatique
Kim Jong Un a une autre logique derrière la tête : en Asie, ils sont comme
des chars d’assaut – ça ne recule jamais pour ne pas se faire accuser d’être une
mauviette. Donald Trump, lui, est aussi taillé à l’ancienne : il se
souvient toujours de Cuba et veut redorer le blason un peu vétuste de l’aigle
américain. Il souffle le chaud et le froid, invective le petit Nord-Coréen et
lui promet de transformer son pays en un désert vitrifié.
Tout ça
est bien joli parce que se trouvant de l’autre côté de la planète, mais avouez
que nos sportifs peuvent bien trinquer si ça éclate à l’occasion des JO
justement. On est plus ou moins sûrs que le leader nord-coréen ne sera pas
invité et il pourrait en piquer une colère des plus noires. Les Coréens du Sud
sont aussi durs que leurs frères de sang. Alors, nous autres,
Européens, on risque de se payer unfauteuil de rêve à ce spectacle
olympique : entre le marteau et l’enclume justement. Alors, prendre de
tels risques semble un peu démesuré, non ?
Au fait,
le Japon a commencé à entraîner ses civils à se mettre des masques à gaz, car
les missiles de la Corée du Nord ne sont pas comme nos petits papas Noël :
ils peuvent apporter non pas des étrennes, mais des gaz ou des armes
biologiques ce qui, somme toute, n’arrange rien.
Quoi qu’on
en dise, la vie est trop belle et l’équipe française très bien portante pour se
promener dans un pays où l’on ne peut même pas envoyer un porte-avions (ni
français, ni américain). Et puis la Chine et la Russie ont aussi leur mot à
dire. Même s’ils ne se mettent pas en colère, les deux Corées auront une
occasion rêvée pour en découdre une bonne fois pour toutes.
En mon for intérieur je me dis qu’il y aurait encore d’autres compétitions et d’autres JO dans des endroits un peu moins exotiques qu’un baril de poudre qui risque de sauter à tout moment.
En mon for intérieur je me dis qu’il y aurait encore d’autres compétitions et d’autres JO dans des endroits un peu moins exotiques qu’un baril de poudre qui risque de sauter à tout moment.
Philippe POINTER
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